LA PETITE HISTOIRE DU KIOSQUE LIBRE SERVICE

LA PETITE HISTOIRE DU KIOSQUE LIBRE SERVICE

La petite histoire du kiosque libre- service

Je l’aime bien cette petite histoire du kiosque libre- service, alors pourquoi ne pas te la raconter.

À bien y penser, je crois qu’elle débute lors d’un quelconque 5 à 7. Une des personnes présente est en plein re-questionnement du mode de vie  métro-boulot-dodo et m'expose ses pensées :

Elle : Je pense m’installer un kiosque sur le bord du chemin. Je vais y mettre du pain et les gens y mettront le montant qu’ils veulent en échange du bon pain frais.

Moi : Oublie ça ! Ça va jamais marché. Tu gagneras pas ta vie avec ça, surtout pas une place aussi peu touristique qu’ici.

Que veux-tu, j’ai toujours été la raisonnable de la gang. L’idée était pas folle. Plusieurs petits dans le monde entier le font déjà. On invente rien, mais de là à tout lâcher et en vivre….

L’eau à coulé sous le pont de la Rivière à Pat depuis et j’ai commencé à accueillir des wwoofeurs chez moi afin de me donner un coup de main pour arriver à mes fins. Des wwoofeurs, ce sont des gens  de partout dans le monde qui souhaitent voyager différemment.  J’en jase dans cet article que j’ai écrit il y a quelque temps.

Donc à ma deuxième saison de wwoofing, j’accueille mon plus jeune wwoofeur. Un prénommé Alexis. Il  s’engage à partager notre mode de vie pour trois semaines. Généralement, je sais assez vite s’il y aura un fit ou non durant le séjour. Mais avec lui, c’est différent. Je n’arrive pas à bien le saisir. Hyper silencieux. Il fait sa part mais je le trouve assez misérable aux jardins. Je me sens obligé de jaser avec lui afin de lui offrir une porte de sortie pour se désengager. Je doute qu'il soit  très heureux chez nous.

On jase donc et je réalise qu'effectivement, il est aime pas trop le boulot aux jardins mais qu’il serait hyper motivé à concevoir et construire des projets durables. Les mauvaises herbes ont pris le dessus aux jardins durant son séjour mais iI nous a fait des bases pour les ruches, un bac à compost, une cabane à canard et sa pièce maitresse fût le kiosque libre- service. Un dernier deux semaines bien investi, je dirais. Puis j'étais particulièrement contente de le voir quitter avec la fierté du travail bien accompli.

L’idée de base derrière ce kiosque était  de me permettre à continuer mon boulot aux jardins et aux ruchers tout en permettant aux gens de la place de se procurer mes produits. Sans intermédiaire, sans consignation, sans pourcentage, sans inventaire à distance à gérer. Et ça, ce n’est pas bête du tout !

Le kiosque libre- service que vous voyez maintenant en bordure de chemin est, ce que l’on croit être, un ancien abri bus.  D’un minable vieux truc tout rouillé, Alexis en a fait un kiosque attrayant en y rentabilisant tout l’espace possible. Il lui a fait plancher, plafond, tablettes et étagères. Il a pensé à un mécanisme simple mais efficace contre le vol d’argent puis à main levée, il a reproduit le logo de la compagnie.

De mémoire, j’ai déboursé un peu plus de 100$ principalement en peinture et avec grande fierté, nous l’avons installé en bordure de route en plein mois de juillet juste avant les vacances de la Construction. Une petite pub partait en même temps dans les boîtes aux lettres des environs expliquant le principe du libre-service. J’avais trouvé ma tournure de phrase du style  ‘’Paiement sur l’honneur’’ ‘’Je te fais confiante de mettre l’$ de tes emplettes au kiosque pendant que je continue mon boulot aux jardins’’ Malgré l’incrédulité des gens envers l’idée du paiement sur l’honneur, une semaine plus tard, je rentabilisais mon investissement de départ.

L’année suivante, j’accueillais un couple de wwoofeurs dont la jeune femme était artiste. Elle a entrepris de faire une méga pancarte afin de rendre le kiosque plus visible en bordure de route.  Histoire de le faire voir par plus de gens. Une magnifique pancarte 4X8 fût installée fin mai. Après le long congé de trois jours hyper pluivieux, toute la peinture avait coulée. Certaines notions de base en art sont définitivement à revoir mais je ne lui en veux pas. Ça fait partie des contreparties de ces échanges. Des fois, c’est pas toujours concluant.  J’ai donc fait appel à l’artiste du Village (Marie-Josée Maltais) afin de trouver une solution à ma problématique. Elle a tourné la pancarte de bord et à recommencer sur de bonnes bases avec son inspiration tout personnelle. C’est cette même belle pancarte que vous pouvez voir chaque année depuis. 100 % local !

Le principe du libre-service demeure encore peu connu, les gens semblent intimidés à se rendre à rentrer dans le kiosque, plusieurs ont des questions auxquels il me fait plaisir de répondre lorsque je les rencontre. Une fois fait, ils sont confortables de visiter le kiosque. C’est définitivement le bouche à oreille, qui depuis toujours, fonctionne le mieux. Chose certaine, cet ajout en bordure de route m’a fait rencontrer plus de gens de la place en 3 ans que je n'aurais pu autrement.

Je suis toutefois toujours impressionné de savoir qu’on vient de Victoriaville et Drummondville pour venir faire un tour à mon kiosque. Les vacanciers et et les gens de passage semblent moins gênés d’arrêter voir ‘’c’est quoi au juste ce truc’’ que les locaux. J'ai beau les courtiser, le défi reste de taille. Mais j’ai espoir que le bouche à oreilles fera son bout de chemin et que je pourrai un jour garnir le kiosque sans crainte de pertes en fin de journée, car les gens se seront habitués à y passer régulièrement, ce qui me permettra de mettre plus de frais à tous les jours.

 Plus que les gens passeront, plus je pourrai ajouter de la variété et du volume. Idéalement, on atteint cet objectif cet été. Peut-être que la COVID-19 aura un impact positif sur cette portion de mon entreprise. Mais d’ici-là, je te suggère de passer un coup de fils avant de venir afin que je dépose ta commande à ton nom au kiosque. De cette façon, tu es certain d’avoir ce que tu veux avant de te déplacer. Rien de pire qu'une personne qui passe à quelques reprises pour un truc en particulier et qu'il y en a pas au moment de son passage. Moi j'aime bien quand tu reviens souvent et repars content.

Tu peux aussi faire comme d’autres et t’inscrire aux paniers fermiers. Un panier, une fois semaine de juin à septembre.

Maintenant que tu connais la petite histoire derrière le kiosque libre-service, j’espère que tu la partageras parmi ton entourage. J’espère que tu vas arrêter de te poser la question matin et soir en passant devant pour aller/revenir du boulot et que tu vas peser sur le break, entrer dans cours et venir faire ton tour.

Je sais que ça te brûle de savoir. Je connais les questions qui sont sur toutes les lèvres :

Non, je n’ai pas peur de me faire voler. Oui, c’est déjà arriver. Et  oui, la très grande majorité des gens sont honnêtes et paient sur l’honneur.

Ceci étant dit. On a déjà eu la visite d’un voleur très hygiénique qui est partit avec des savons. Vol ou étourderie, je ne saurai dire mais c’est arrivé deux fois en deux jours. Puis; plus jamais. Alexis a conçu une porte avec ouverture afin d’y déposer l’argent. Elle ne peut être accessible que par moi qui a la clef du cadenas. Malheureusement, il y a encore des visiteurs qui n’ont pas saisi que l’argent va à cet endroit. Donc, quand tu laisses le cash à la vue de tous, bonne chance que mon voisin malhonnête va passer et le prendre.

Je laisse également un pot de change sur place. Histoire d’accommoder les client du kiosque.  Un gros 8 $ en 0.25 $, 1$ et 2$. Mon voisin malhonnête est parti avec le pot de change une fois. C’est plate pour les clients qui passent après lui et qui ont pas de change pour leur 20 $  et c’est triste de constater que ton voisin a tant besoin de changes pour le 8 $ qui ne lui appartient pas.

Deux autres fois, plus couteuses …L’histoire du wwoofeur ou de moi, c'est pas clair, qui mets pas le cadenas et du voisin malhonnête qui passe exactement à ce moment pour ramasser la cagnotte….

Oh et faut dire. Quand je parle de mon voisin malhonnête, sache qu’il peut s’agir d’une dame ou d’un kid en vélo….Pour moi le tout Ste-Clotilde est mon voisin pas besoin d’avoir une maison adjacente à mon terrain pour se mériter le titre. Une sacrée chance qu’ils ne sont pas tous malhonnêtes comme celui qui passe à l’occasion à mon kiosque !!

C’est pas mal d’investissement en matériel et en boulot avant de remplir un pot de 500g de miel à 7.50 $ Heureusement plus de 99 % des gens paient pour ce qu’ils prennent au kiosque. C'est encourageant.

Le kiosque ouvre ce weekend. Avec la venue de la COVID-19, certains changements seront nécessaires cette année.

Plus de pot de change, soit tu arrives avec assez de change, soit tu arrondie à la hausse, soit tu prends entente avec moi pour des transferts intéract (mes réguliers seulement). Il y aura du désinfectant pour tes mains avant d’entrer et le nécessaire à l’intérieur pour te servir sans toucher à tout.

En cette année de chamboulement, je te souhaite de trouver important d’ajouter à ta routine un  arrêt au kiosque libre-service de la fille dans le Rang des chalets.

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2 commentaires

Je viens d’acheter un chalet sur la rue Vigneault, je n’ai pas souvent d’argent sur moi. est-ce possible de te faire un transfert Interac, si je passe a ton kiosque?

Claude Simard

Salut Nathalie, j’aime bien l’histoire de ton kiosque. C’est un peu loin durant la semaine pour moi de passer près de chez-toi. Mais çà me fascine et quand je le pourrai , je prendrai un tour de machine dans ton coin. Si j’ai besoin je t’appelle et merci pour tes produits. Continue ,j’aime beaucoup!

France Bergeron

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